Démenti !

Démenti après l’interview de Monsieur Chabal, maire du Cheylard parue dans l’Hebdo de l’Ardèche le 10 janvier 2019.

Dans cette interview, Monsieur Chabal, maire du Cheylard est notamment interrogé sur la question des chemins ruraux de La Gardette et, plus particulièrement, sur les suites données au courrier adressé par notre collectif, au mois d’octobre 2018, concernant la tentative d’appropriation privée que nous avons constatée.

En effet, nous vous rappelons, chers lecteurs, que le Collectif “Nos Chemins ne sont pas à vendre” a été constitué afin de lutter contre l’éventuelle aliénation des chemins ruraux aux lieux-dits La Gardette et la Blache.

Pour mémoire, un bref rappel des faits :

–        Le 27 septembre 2016, le projet de délibération pour l’ouverture d’une enquête publique sur l’aliénation des chemins ruraux aux lieux-dits La Gardette et la Blache est approuvé par le conseil municipal à l’unanimité moins 2 abstentions, précisant 2 voies de substitution pour remplacer les chemins « la Dolce Via et la route de St Jean Roure ». (incompréhension et injustice)

–        A la suite d’une mobilisation citoyenne sans précédent le conseil municipal, par décision du 21 février 2017, a refusé, à l’unanimité moins une abstention, d’aliéner les chemins ruraux aux lieux-dits La Gardette et la Blache

Suite à cette victoire, nous pensions que nos actions, basées sur l’observation et qui ont pour finalité la défense du bien commun, nous permettraient d’instaurer un dialogue constructif avec la Mairie puisque nous poursuivons, en principe, le même but.

Contre toute attente, le collectif n’a obtenu ni possibilité de rendez-vous, ni réponses constructives à nos différentes lettres qui portaient essentiellement sur le débroussaillage et le fléchage des chemins, par des bénévoles, pour la sécurité des passants et pour éviter les conflits entre riverains.

En réponse à la question de l’Hebdo de l’Ardèche, Monsieur Chabal, maire du Cheylard affirme :

“la situation n’a pas évolué. La mairie leur a répondu. Tout a été fait dans les normes et dans les règles. Il y a un litige avec un privé, les deux camps devraient pouvoir se mettre autour de la table et discuter. Le temps fait bien les choses, il faut un peu de patience”.

 Or, cette réponse qui heurte le collectif implique une réponse puisqu’elle pourrait susciter auprès des lecteurs, de nombreuses interrogations et interprétations.

A la lecture de cette réponse et sauf erreur de notre part, Monsieur le Maire du Cheylard laisse entendre que le collectif (Nos Chemins ne sont pas à vendre) serait en litige avec un privé.

Non Monsieur le Maire, le collectif n’a pas de litige avec un privé.

En tant qu’élu vous êtes le seul interlocuteur chargé de la police et de la conservation des chemins ruraux c’est la raison pour laquelle, dans notre dernière lettre du 11 octobre 2018, nous attirions votre attention sur la tentative d’appropriation privée dont faisait l’objet le chemin rural de Marcon (présence d’une chaîne et de deux panneaux d’interdiction de passage) assortie de photographies.

Cependant et comme par hasard, le Brigadier Chef Principal de Police Municipale qui s’est rendu sur les lieux le 18 octobre 2018 n’a pas pu constater les faits portés à votre connaissance car la chaîne et les panneaux avaient été retirés entre temps.

A ce jour, le chemin rural n’est plus entravé par ces obstacles et la libre circulation a donc été rétablie, ce qui répond à une de nos demandes.

Mais il n’est pas fait mention dans son rapport des désordres causés par les travaux au bulldozer et les empiétements de chemins privés sur le chemin public (détérioration du sol et visibilité médiocre du chemin).

Nous vous rappelons qu’un chemin rural est prioritaire sur un chemin privé.

Le chemin rural (ancienne route du Cheylard à Malleval) est bien fréquenté, seule la signalétique fait défaut entre les intersections des chemins ruraux et privés.

En effet, depuis quelques mois la SCI MACHAVAL propose, depuis le chemin rural de l’Hoste, la découverte de son chemin privé jusqu’à la route de Malleval. Désormais, vous pouvez effectuer une belle et agréable boucle de 4 kms en reprenant le chemin rural situé à 100m à droite et vice versa.

Aussi et tel que nous l’avons indiqué au maire du Cheylard dans nos courriers, il est nécessaire de mettre en place une signalétique appropriée dont la réalisation ne peut intervenir que sur décision de l’autorité municipale.

afin :

  • d’éviter, à l’avenir, toute tentative d’appropriation privée sur les chemins ruraux ;
  • et de permettre aux riverains de connaitre la nature, privée ou Publique, de l’itinéraire qu’ils choisissent d’emprunter.

Hors actuellement , c’est Monsieur Chabal, maire du Cheylard qui s’oppose à identifier l’usage du chemin public par une signalisation claire.

 Nous conclurons que sans l’action de chacun, aujourd’hui nous ne circulerions plus sur ce si beau chemin. 

4 réflexions au sujet de « Démenti ! »

  1. Cette réponse est sans ambiguïté elle a le mérite de préciser avec clarté la situation.
    Bravo et merci pour vos actions.
    Amitiés .Mireille.

  2. La réponse du collectif est en effet très claire et souligne d’autant plus la nébulosité (feinte? sciemment ambiguë? ) des propos du maire du Cheylard. Comment un élu peut-il être aussi désinvolte face à l’entrave de biens publics? Quel exemple pour nos jeunes à qui l’on reproche parfois le manque de respect envers ces mêmes biens publics? Quel message envers les citoyens des Boutières attachés aux valeurs de la République? Égalité de tous face à la loi.

    Un grand merci au Collectif,

    Babette

  3. Votre association de défense des chemins ruraux mérite un grand merci pour toutes vos actions menées dans le seul but de préserver notre bien commun, par contre je ne comprends pas l’insistance de Monsieur le Maire du Cheylard à refuser la solution du balisage (qui serait une solution au problème). Merci, merci de protéger ce patrimoine exceptionnel. Je suis de tout cœur avec vous.

  4. On ne peut qu’être sidéré par l’écart entre les deux posistions. D’un côté des citoyens ordinaires qui cherchent à préserver un bien commun en étayant chaque fait au regard de la loi, et de l’autre le premier magistrat de la commune qui n’a d’autre méthode pour administrer ce bien communal que d’attendre que le temps passe….

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