Pardon petit

Voici une lettre très émouvante que le collectif vient de recevoir.

« Dis papi pourquoi on vient toujours se promener dans ce parc, je commence à le connaître ? Regarde autour de nous ces grandes montagnes et ces belles forêts, j’aimerais bien y aller ! »

« -Oh mon petit ce que tu me dis là me met dans l’embarras et me chagrine, mais je dois te donner des explications

Tu sais il y a longtemps quand j’étais jeune, toutes ces montagnes et forêts que tu parles, et bien tu prenais tes chaussures de marche ou tes baskets, et tu partais sur ces beaux chemins. Certains étaient même pavés, tu longeais de jolies murettes construites par nos ancêtres

Tu pouvais faire des kilomètres et des kilomètres, il te suffisait de protéger cette belle nature, et respecter les agriculteurs, en refermant les portes des parcs après ton passage ; Tu pouvais partir la journée, amener ton pique-nique, c’était merveilleux

Et puis dans nos régions comme de partout dans le monde, il y avait des personnes à pouvoir, qui achetaient les grandes propriétés ; et ils n’hésitaient pas justement, à acheter ces chemins qui étaient publics pour ne voir passer personne, ni marcheurs, ni vététistes, pour leur tranquillité comme ils disaient.

Le problème, c’était des gens très fortunés avec de grand pouvoir dans la région, enfin des gens qui croyaient avoir tous les droits, tout leur était permis. Alors par pression ou par peur pour la commune, les maires et conseillers se pliaient à leurs exigences vendant ces chemins communaux

Et c’est pour ça qu’on est dans ce parc aujourd’hui, et aussi demain. »

« Pourtant papi 2 ou 3 fois par an, on va dans ces chemins, je me rappelle bien, j’adore ça !
C’est vrai que ces chemins sont jolis. En automne c’est bien de marcher dans ces tas de feuilles ; ça fait du bruit et puis quelle bonne odeur de terre. Oh tu te rappelles l’an passé on a même vu un chevreuil ! Au printemps aussi j’aime bien toutes les fleurs sauvages, le grand air le calme, on est bercé par le chant des oiseaux.

Mais qu’est-ce que tu as papi tes yeux sont tout rouge ? »

« Rien, rien je suis juste un peu triste, je me sens un peu coupable, c’est un peu à cause de moi si tu ne peux pas profiter de cette belle nature. Ces 2 ou 3 jours par an dont tu me parlais, les chemins étaient ouverts au public ; c’était en accord avec le propriétaire, mais ça n’a pas duré. Je regrette de ne pas assez avoir défendu notre cause, de m’être plus battu pour toi, pour conserver notre patrimoine.

Tu sais maintenant le pire, c’est que ces  gens qui nous ont pris nos chemins, et bien ils ne sont plus là. Ils ont vendu leur propriété pour des raisons diverses (peut-être pour acheter une propriété encore plus grande)

La plupart des chemins ont disparu envahis par les ronces. Quand ils nous appartenaient, on  passait du temps pour les nettoyer, et seulement le fait d’y passer suffisait à les entretenir.
Mais bon le mal est fait, on ne peut plus revenir en arrière.

Tu sais petit si un jour tu dois voter un projet ou choisir un camp, ne pense pas au présent, ne sois pas égoïste, pense à l’avenir,  à tes enfants , à tes petits enfants pour leur laisser que des belles choses. »

« Mais papi, viens que je te fasse un bisou, je te vois si triste et tu as fait ce que tu pouvais. »

« Oh merci petit. Écoute je prends ton bisou avec plaisir mais je ne le mérite pas. »

Ton papi

en Bretagne

Les pieds sur terre
Une émission radiophonique de 28 min. diffusée sur France Culture le 14/12/2016
.
De simples citoyens, conseillers municipaux, chômeurs, ouvriers, se battent pour changer le monde et y parviennent. Ils mènent des combats victorieux pour le bien commun.
La deuxième partie de cette émission est consacrée à Fouesnant, dans le Sud-Finistère, Vincent Esnault est parvenu à ré-ouvrir un sentier côtier, qui avait été privatisé par de riches propriétaires.
 .
 .

la position des responsables du tourisme de Val’Eyrieux

N’ayant pas reçu de réactions de la part des responsables du tourisme de la communauté de commune Val’Eyrieux, nous avons décidé d’interpeller Mme Faure vice-présidente chargée du tourisme ainsi que Mr Badet et Mr Boisson les deux co-présidents de l’office de tourisme par lettre recommandée.

Réponse de Catherine Faure :

 

sur RDB

RDB a réalisé une émission d’une heure sur la création du collectif, elle sera diffusée le mercredi 30 novembre à 19 h, puis rediffusée la semaine suivante.

écouter l’émission :

R.D.B. (radio des Boutières) diffuse ses émissions sur le nord et le centre Ardèche (région des Boutières, plateaux du Mézenc et Vivarais-Lignon, vallées du Doux et de l’Eyrieux…), une partie de la Haute-Loire et de la Drôme. La zone d’écoute totalise un potentiel de 100 000 auditeurs avec chaque jour 7 000 auditeurs dont 2 nouveaux auditeurs par jour.

manifeste

Nous nous opposons à l’aliénation des chemins publics du secteur de la Gardette et la Blache qui actuellement et depuis de nombreuses années servent à un très large public composé d’habitants, riverains, et de promeneurs, randonneurs, vététistes, traileurs, etc…
Ces chemins aux portes de la ville, offrent des panoramas exceptionnels, dans un écosystème riche et varié.

Nous nous opposons à ce que ces chemins ruraux reconnus soient privatisés au seul profit d’une personne.

Nous défendons l’utilité publique qu’ils représentent comme leur intérêt majeur pour le développement du tourisme local et le patrimoine.

Ces chemins nous ont été transmis par les anciens qui les ont tracés, construits et entretenus, nous comptons bien les léguer intacts aux générations futures.

assemblée constitutive du collectif

Compte rendu de l’assemblée constitutive du collectif pour la défense des chemins publics vendredi 25 novembre 17 h.

Nous étions 50 personnes présentes.
Après présentation du projet de la municipalité du Cheylard d’aliéner les chemins ruraux du secteur de la Gardette et la Blache, il a été débattu des conditions dans lesquelles est lancée cette consultation, des risques et conséquences pour les usagers, habitants, riverains et sportifs.

Il a été décidé à l’unanimité de refuser catégoriquement ce projet et de se constituer en collectif pour lutter contre.

Les actions décidées sont :
– Participation samedi 26 novembre à une marche sur les dits chemins, rendez-vous à 14 h place de la Gare.
– Lancement d’une pétition qui sera remise au commissaire enquêteur. Télécharger :
pétition
Les membres du collectif se sont engagés à la faire signer au maximum de personnes, elles devront être remise au plus tard en mains propres à un membre du collectif mercredi 30 au matin sur le marché du Cheylard.
– Présence et collecte des signatures de la pétition sur la place du marché au Cheylard mercredi 30 de 8 h à 12 h
Plusieurs membres du collectif se sont engagés à être présents.
– mercredi 30 remise des pétitions au commissaire enquêteur
– diffusion et affichage du visuel « nos chemins ne sont pas à vendre » sur les véhicules, emplacements publics, … pour donner le maximum de visibilité à notre
action.

– Nous allons demander aux élus de l’office de tourisme de se positionner clairement sur ce projet municipal
– les membres d’associations sportives se sont engagés à remettre en cause leur participation aux manifestations organisées sur la commune : randonnées, trails etc
– Nous nous sommes tous engagés à interpeller tous les organismes qui pourraient nous apporter leur soutien : PNR, fédérations, etc,
– à l’issue de la procédure et selon la décision du conseil municipal, nous analyserons les recours envisageables au tribunal administratif.